Fin août 1969
Où es-tu, petite princesse ?
Dans quel palais de brumes t'es-tu perdue ?
Au début des rêves, des nuages pleins les yeux, des averses tièdes et salées au fond du coeur.
J'ai revu ton image.
Tu me manques, je t'appelle.
Petite fille si douce. Tant de souffrances...
Demain était encore espoir dans ton âme.
Demain était loin, magique, plein de promesses et mystérieux.
Tes demains se sont remplis de larmes, où t'es-tu cachée ?
J'aimerai partir avec toi, laisser couler le temps et reculer au plus profond de moi.
Apaiser l'angoisse, ralentir mon souffle, l'endormir, l'arrêter...
Et puis partir !
Les couleurs du ruiseau
Bienvenue à toi mon visiteur
Voyons voir si j'arrive, enfin, à livrer ne serait-ce qu'une infime partie de ce qui m'habite...
Tu as peut-être ressenti, toi aussi, cette envie stupide de t'arrêter au milieu d'un trottoir et de te mettre à crier, à hurler n'importe quoi, ce qui débordait en toi à ce moment-là, ce qui risquait de t'anéantir de t'écraser, de t'applatir.Tu t'es immobilisé(e) subitement, et tu as cherché le regard qui t'inciterait à ouvrir les vannes, ce regard qui signifierait "vas-y, je t'écoute..." et alors... tu t'es fait(e) bousculé(e), houspillé(e) insulté(e) même... et tu t'es tu(e).
Je suis immobile au milieu d'un trottoir et je hurle. M'entendez-vous ????